Histoire - Patrimoine bâti, Se réveiller à Belle-île - Hébergements, Belle île en mer, île de Bretagne, Bretagne sud, au large du Golfe du MorbihanVue aérienne de la Citadelle Vauban, à Le Palais, haut-lieu du Patrimoine Historique et Hôtel-Musée.
©Vue aérienne de la Citadelle Vauban, à Le Palais, haut-lieu du Patrimoine Historique et Hôtel-Musée.|Citadelle Vauban
Le Palais La Citadelle Vauban

La Citadelle est actuellement fermée pour travaux.

Dressant fièrement sa silhouette au-dessus du port de Le Palais, la Citadelle Vauban symbolise mille ans d’histoire à Belle-Ile-en-Mer.

 

Une forteresse face à la mer

Mille ans d’Histoire

C’est au tout début du Moyen-Âge (XIème siècle) que l’île va d’abord, être gérée et protégée par des moines et des bénédictins de Redon et Quimperlé. On doit à ces ecclésiastiques les premiers éléments défensifs des côtes contre les pirates, tout comme les premiers aménagements de l’île : prieurés et chapelles, maisons et port de pêche.

Après le rattachement de la Bretagne au Royaume de France (1532), François 1er puis son fils, Henri II, s’inquiètent de la sécurité de l’île. Il faut dire qu’à cette époque, la rivalité entre les royaumes de France, d’Espagne, d’Angleterre et Le Saint-Empire Romain Germanique atteint son paroxysme. C’est dans ce contexte qu’en 1573, Charles IX pousse les moines à céder Belle-île à la famille Gondi, proche de la famille Médicis, afin que celle-ci y construise une véritable forteresse capable de s’opposer à toutes incursions ennemies. C’est de cette époque que date le développement économique de l’île et plus particulièrement deLe Palais.

Or, en quelques années (en vérité, moins de cent ans), la Monarchie française a beaucoup évolué. La «Maison Bourbon» succède à celle des Valois.  Les Gondi font face à de grandes difficultés financières et décident donc de céder Belle-île… « Pour que cette place, ne tombe pas entre les mains de personnes suspectes », Louis XIV invite Nicolas Fouquet, son Surintendant des Finances, à en faire l’acquisition. Ce sera chose faite en septembre 1658. Or, Nicolas Fouquet, nommé Marquis de Belle-île, n’aura jamais l’occasion de débarquer sur ses terres : il est arrêté et emprisonné par le Roi Soleil en 1661, pour malversations.

Le Génie Vauban

En vertu de cette disgrâce, Belle-île devient propriété de Louis XIV qui la fait gérer successivement par la Compagnie des Indes, des fermiers généraux puis par les États de Bretagne…Non sans l’avoir confiée d’abord aux bons soins de son génie militaire qu’est Sébastien Le Prestre de Vauban.

En mars 1683, Sébastien Le Prestre de Vauban, Commissaire général des fortifications,  débarque à Belle-île. Souhaitant faire de la citadelle de Belle-île « l’une des meilleures places du royaume », il l’intègre dans un dispositif complet de défense insulaire qu’il a concocté en s’embarquant pour deux tours de l’île. Corps de gardes, batteries de côte, barrages de plages et retranchements, redoutes, enceinte urbaine: toute la grammaire de la construction défensive est sollicitée. Mais ces recommandations ne seront pas écoutées. En 1761, au cours de la guerre de Sept Ans, les Anglais prennent la citadelle, rendue vulnérable par l’absence d’enceinte urbaine.

Un couple de passionnésau service de l'Histoire

Au gré des progrès de l’artillerie, notamment au cours du XIXème siècle, le système défensif imaginé par Vauban, va devenir obsolète. Ayant donc perdu son intérêt stratégique, la Citadelle Vauban va lentement s’endormir et la Nature y reprendre ses droits.

En 1960, l’État vend la Citadelle à André et Anna Larquetoux qui en deviennent les propriétaires. Ils vont lui consacrer leur passion et leur fortune, au prix de 45 années de travaux qui vont rendre au monument tout son lustre.

En véritables mécènes, Monsieur et Madame Larquetoux vont assembler toute une collection de peintures, d’ouvrages, de modèles réduits de navires, d’ex-votos et de cartes marines qui sont présentés au sein du Musée d’Art et d’Histoire au coeur de la Citadelle.

Le musée est fermé jusqu’à nouvel ordre. 

 

Pour que cette place, ne tombe pas entre les mains de personnes suspectes

Louis XIV
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