Étapes
Port Domois attire Monet : le site n’est pas très éloigné de Kervilahouen où il réside depuis le 14 septembre 1886, et ce cirque de rochers cernés par la mer lui offre un motif qu’il reprend dans 5 des 39 tableaux qu’il a peints à Belle île. De nos jours, il n’est pas facile de retrouver l’endroit exact où Monet a placé son chevalet : on voit bien qu’il n’a pas pu descendre jusqu’au niveau de l’eau - la pente est dangereuse - et la végétation actuelle, épineuse et dense, rend actuellement difficile l’accès à un endroit qui était peut-être plus dégagé en 1886.
Le Grand Phare : Édifié selon les plans de l'ingénieur Fresnel, Le Grand Phare, situé à Kervilahouen, est entré en service en 1836. Haut de 52 mètres, on y découvre par temps clair de très beaux points de vue panoramiques sur toute l'île. Le rez-de-chaussé regroupe une exposition permanente de l'univers des phares et de la nature.
Les Aiguilles de Port-Coton
Dès son arrivée à Kervilahouen, Monet part à la recherche de ses «motifs ». Suivons avec lui un chemin qui l’amène sur le sentier côtier où il retient le site des aiguilles de Port Coton, qu’il appelle «pyramides », lieu seulement fréquenté par quelques pêcheurs locaux, et dont il va faire 6 tableaux. Ces aiguilles rocheuses lui rappellent sans doute ses séjours à Etretat, le dernier remonte au printemps précédent. Son œil s’est aussi aiguisé dans l’observation de sa très belle collection d’estampes japonaises dont la révélation a contribué à révolutionner la peinture de son temps.
Le Rocher du lion
Monet débarque à Belle-Ile le 12 septembre 1886 et, quelques jours après son arrivée, il trouve « une chambre propre et assez grande chez un pêcheur... qui consent à [lui] faire la cuisine » dans le petit village de Kervilahouen, proche d’une côte qui lui offre des paysages sauvages et « un amoncellement de rochers terrible », comme il l’écrit lui-même. Trois des 39 tableaux qu’il a peints à Belle île ont pour motif un
rocher aux formes impressionnantes qui évoque la silhouette d’un lion : la tête dressée, les pattes allongées, ce lion semble posé au milieu de l’océan. Il n’est pas au centre de la toile, mais il en est l’éponyme, l’élément essentiel.
Port Goulphar :
Le site de Port Goulphar est certainement celui que Monet a le plus fréquenté durant son séjour bellilois, entre le 12 septembre et de 25 novembre 1886. En effet, il est tout proche de Kervilahouen, le village où il réside, et il offre à Monet un superbe panorama que l’artiste reproduira dans de nombreux tableaux. Port Goulphar est aussi le seul port de la Côte Sauvage, et Monet s’est lié d’amitié avec les pêcheurs : il n’a pas hésité à faire une promenade en bateau, et même à les accompagner, soit pour pêcher le congre, soit pour se faire déposer dans une « énorme grotte » pour y faire une pochade , en attendant que les pêcheurs viennent le rechercher.
Port Domois
Peu attiré par l’animation de Le Palais, la bourgade où il a débarqué le 12 septembre 1886, Monet s’installe au plus près de la Côte Sauvage, dans un petit village Kervilahouen, où il trouve un hébergement, et d’où partent des chemins qui lui permettent d’aller facilement jusqu’à la côte. Il est particulièrement « empoigné » par les îles proches de Port Domois, dont les hautes falaises, les rochers déchiquetés sont les motifs qu’il préfère. Mais la végétation ne permet pas toujours de retrouver l’endroit précis où il posait son chevalet.
La Roche Guibel
A son arrivée à Belle île, le 12 septembre 1886, Monet débarque à Palais, mais il ne reste pas longtemps dans cette bourgade : il décide de se rapprocher de la côte, de la mer. Ayant trouvé un hébergement à Kervilahouen, il s’y installe, et il se rapproche ainsi du sémaphore du Talut qui, à cette époque, permet d’envoyer et de recevoir des dépêches. Mais ce sont surtout les paysages grandioses, tout proches de son domicile, qui vont lui fournir l’essentiel de son inspiration, et en particulier cette roche percée, appelée Roche Guibel, à laquelle il consacre 8 de ses toiles.